L’armée française vient de perdre un soldat au profil exceptionnel. Il a été tué lors d’une opération de neutralisation d’un groupe ennemi qui venait d’être détecté par un drone, lequel avait permis de le localiser près du camp de Gossi, dans la région des Trois frontières, entre le Mali, le Burkina Fasso et le Niger, une région propice aux infiltrations. Les hélicoptères du Camp Joffre ont été dépêchés immédiatement sur place : une partie était là pour fournir une assistance aérienne, les autres appareils emportaient une trentaine de commandos pour sécuriser la zone. C’est en lisière d’une forêt assez dense que des djihadistes s’étaient postés, et qu’un des leurs a pu ouvrir le feu sur l’un de ces commandos, blessant mortellement Maxime Blasco, du 7e bataillon de chasseurs alpins, où il avait servi sans interruption depuis son engagement. Le tireur adverse a été rapidement tué à son tour. Cette perte intervient alors que l’opération Barkhane est en période de réduction, à la suite de la décision du gouvernement malien de souscrire un contrat avec la milice privée Wagner, une émanation du gouvernement russe. La raison de ce revirement réside dans le refus du gouvernement malien de satisfaire les demandes du gouvernement français.
La figure du soldat ainsi tombé au combat mérite un salut particulier.
Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet qui demanderait des explications plus larges. Cependant, la figure du soldat ainsi tombé au combat mérite un salut particulier. Car l’homme qui vient de perdre la vie victime de son sens du devoir n’était pas un simple homme de troupe, mais un spécialiste de la guérilla, rompu à toutes les techniques les plus modernes, un tireur d’élite doublé d’un combattant audacieux, dont la carrière est émaillée de faits d’armes remarquables. Il avait notamment sauvé la vie à plusieurs de ses camarades en 2019, alors qu’il était lui-même grièvement blessé à la suite de la chute de l’hélicoptère qui devait le conduire au combat, frappé par un missile. Ce fait d’armes parmi d’autres lui avait valu de recevoir la Médaille militaire, ainsi que la croix de la valeur militaire avec citations. Notons que le combat était pour lui sa raison de vivre, et qu’il y trouvait la joie de la camaraderie et du dépassement, sans souci pour le déroulement de carrière. Il était attaché à l’esprit de corps, et au sens de la performance qui est le propre de l’Arme des Chasseurs alpins. Nul mieux que lui ne mérite le salut de l’épée. Gloire au chasseur Maxime Blasco !
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